ne cessent pas.
C'est environ, en novembre
1940, la nuit du 22 au 23 je crois, on dormait de nouveau dans la chambre,
et voilà que le canon commence à claquer. aussitôt toute la famille
descend à la cave. Papa va à la porte pour s'informer un peu du danger, en
suivant les faisceaux des projecteurs ; mais tout à coup : "Zïïïïïï..........
broum - broum !!!!" les vitres volent en éclats, la porte est
jetée sur le mur, les tuiles se cassent ; "et papa ??"
Maman l'appelle aussitôt. Aucune réponse. Je n'ose bouger, et je serre ma
mère et mon petit frère. Alors mon grand frère court et monte l'escalier
de la cave. En pleine nuit et aveuglé par la poussière, il ne voit rien.
Arrivé à la porte, il butte le pied sur quelque chose. Il tâte de la main
mais quel bonheur ! il entend : "Allonge-toi gamin, ils vont encore
jeter."
Bientôt ils descendent à la
cave où on se tranquilise un peu ; mais, tout à coup : "Au secours
!!"
Rien ne peut alors retenir le
coeur paternel, ni les larmes des enfants, ni les supplications de maman.
Il accourt dans la direction du
bruit. Pendant toute son absence, je ne cesse de pleurer.
Quel bonheur quand il revient un
¼ d'heure après, mais quoi ? il est taché de sang. Qu'est-il arrivé ?