demi enfoncée, je nettoie un peu la plaie et l'entoure de mon mouchoir ; on
reste là environ une ½ heure. On a peur encore une fois, lorsqu'on entend
passer les camions sur la route. Je devrais garder la cicatrice de cette
plaie, qui fut néanmoins vite guérie.
Nous restons là encore 1 jour
sans gardien, et le lendemain nous nous décidons à retourner chez nous.
Je crois pouvoir me reposer et
refaire mes forces mais voilà que durant la première journée, les
Allemands envoient du village voisin, ces terribles destructeurs que sont
les V.1. Impossible de décrire le vacarme qui se produit au départ de ces
monstres sans compter que plus d'une fois, l'un d'eux tombe sitôt le
départ. Nous sommes sans cesse menacés soit par les V.1 eux-mêmes, soit
par les bombardiers qui essayent en vain de détruire la rampe de
lancement.
Mais voilà qu'une autre
compagnie allemande, vient nous réquisitionner pour creuser des "nids
de mitrailleuses le long des routes. Comme je suis le plus petit de
l'équipe le boch se contente pour moi de 2 trous par jour, alors que les
autres en doivent creuser 4. Un jour, puisque j'ai le temps, je creuse
beaucoup plus profond et à la hauteur normale, je mets quelques branchettes
et du sable par dessus. Mais voilà qu'ayant à peine terminé, les
officiers arrivent pour jeter un coup d'œil" sur notre