grand-père ) et pour elle. C'était chose impossible.
Quelle
scène déchirante que les adieux. On attelle le cheval, vers 13h½ mais au
même moment arrive le contrordre. Dieu soit béni.
Mon grand
frère, ( il n'était là que pour le dévouement ) court vite annoncer la
nouvelle à ma pauvre marraine.
L'après-midi, papa décide de gagner, avec toute la famille, Mardyck, chez
les grands parents et marraine ; croyant pouvoir dormir un peu plus en paix.
Le voyage
est mouvementé, à tout moment un maudit avion fait rase-motte et envoie
une rafale de mitrailleuse. Nous arrivons tant bien que mal croyant dormir
en paix dans un bon lit. Hélas, tout le monde dort dans un abri creusé par
les marins, dans une dune à 8 mètres de profondeur. Le soir venu, il
faut donc aller se coucher, dans sa tombe peut-être. Quelle déception pour
papa et maman ! Quelle frayeur aussi quand les marins qui gardent les
environs, annoncent que cette nuit des parachutistes allemands doivent
descendre ! Papa prend alors une nouvelle décision. Demain, on retournera
d'où on est venu.
Le
lendemain nous avons le bonheur de sortir de cette "pyramide" et
de n'apercevoir que ces chers marins français.