Mais la résolution est prise. Nouvelle angoisse, nouvelle manœuvre pendant
le retour ( 7 km ) pour St Pol sur mer. On reprend bien vite place dans la
tranchée.
Mais pour dormir un peu mieux, mon brave papa consolide les voûtes de la
cave et y installe des matelas.
On y
passera seulement la nuit. Le lendemain, samedi 25, vers 11h, une nouvelle
occupante, arrive dans la tranchée. Elle demande asile pour 1 heure ou 2.
Volontiers ! On veut la décharger de ses bagages pour les mettre dans un
coin, mais la dame préfère les garder près d'elle ; on n'insiste pas.
Vers midi elle part, croyant, nous a-t-elle dit, pouvoir embarquer pour
l'Angleterre.
Voilà
que sur la route passe une auto de marins. On veut l'y faire monter pour
qu'elle aille plus vite, mais la bonne dame insiste tellement pour ne pas
monter, qu'un brave marin redescend le panier qu'on a déjà embarqué ;
mais, quoi !! Qu'entend-on ? un roucoulement.
Cette fois la chose parait bizarre ! La dame se voit jouée, cherche à fuir
mais aussitôt elle est empoignée et personnellement, je la tiens
solidement par la jupe. Mais la "pauvre réfugiée" ne s'avoue pas
vaincue : "Je ne suis pas une espionne !" Elle donne des coups de
pieds, mord la main du marin et moi, de mon côté, je lui envoie quelques
bons coups