de poings, ce qui me mérite de sa part une bonne giffle.
Mais mon
père, lui en administre une, dont elle doit se rappeler. L'espionne est
emmenée à la gendarmerie, d'où hélas, elle sortira, dans une dizaine de
jours, lors de l'entrée de ses alliés.
Les
dimanches 26, lundi 27, mardi 28, mercredi 29, rien d'anormal hormis les
fracas continuel des bombes, et la nappe toujours grossissante de fumée.
Jeudi 30, les colonnes interminables de réfugiés belges et hollandais,
affluent dans les rues. Les avions mitraillent sans relâche ces pauvres
gens. Que de morts ! La route s'encombre de véhicules abandonnés.
Mais
maintenant que je sais ce qu'est un espion, j'en crois voir partout.
J'inspecte des yeux tous les réfugiés. Mais mon attention est tout à coup
attirée par 3 types qui s'assoient sur le talus de la tranchée. Ils ont un
drôle d'air. Je les veille. Ils sortent chacun un journal mais l'un d'eux
sort aussi de sa poche, une montre qu'il tourne en tous sens, pendant 5
minutes environ. Bien caché, je le surveille de près.
Voilà
que j'aperçois monsieur H..... que l'on sait faire partie de la police
secrète. Je l'arrête et lui raconte ce qui se passe. Aussitôt, il va vers
eux, demande leurs papiers qui sont en règle. Mais il ne s'en tient pas
là. Il sort son revolver et les fouille, il trouve la montre, l'ouvre et
l'empoche.